Mounier revient sur sa signature à l'ASSE et tacle les supporters

Anciens Verts | Publié le par Tibo | 23 commentaires

Éphémère joueur de l'AS Saint-Étienne en 2017 durant quelques heures, Anthony Mounier est revenu sur cet épisode de sa carrière dans une interview accordée à l'application 90 Football. L'ailier évoluant en Grèce à l'Athens Kallithea en profite pour adresser un petit tacle aux supporters du club.

Hiver 2017, l'AS Saint-Étienne est en Ligue 1, Christophe Galtier est son entraîneur et le club se prépare à défier Manchester United en Ligue Europa. Un match de gala et un club qui tourne bien sportivement. Pour se renforcer pour la seconde partie de la saison, le club du Forez obtient le prêt d'Anthony Mounier en provenance de Bologne. 


Rapidement, une vidéo du joueur alors sous les couleurs de Nice circule sur les réseaux sociaux. On peut l'entendre dire lors d'un match face à l'ASSE après un but des Aiglons : "On les bai** les Verts, on les bai**". Levée de bouclier d'une partie du public, une fronde portée également par les groupes de supporters du club qui feront pression jusqu'à obtenir le départ d'Anthony Mounier. Le joueur est ainsi revenu sur la mésaventure qu'il a vécu dans le Forez :


"C'est dommage, l'ASSE c'était une opportunité qui s'était présentée à un moment de ma carrière où j'étais dans le dur en Italie. Je suis tombé sur un coach qui avait voulu tout révolutionner à Bologne, dans le club où j'évoluais. Il avait voulu ramener ses joueurs, comme ça se fait. Christophe Galtier m'appelle à ce moment-là, m'explique le projet. Il me dit que le club aimerait me faire venir pour six mois. On avait la Coupe d'Europe, ils jouaient contre Manchester United. Le projet c'était de finir à telle ou telle position. C'était un deal 50-50 ! Il y a eu des erreurs que j'ai faites en étant jeune. À l'époque de Nice, j'avais eu des propos déplacés sur Saint-Étienne. J'étais jeune, c'était à chaud sur un terrain. Malheureusement, il y avait une caméra à ce moment-là d'OGC Nice TV qui avait attrapé ça (Mars 2012). Quand je suis revenu, on l'a balancée sur Twitter. On sait comme c'est avec les réseaux sociaux, c'est aller vite, très vite. Les supporters n'étaient pas contents, je n'ai pas eu l'occasion de pouvoir m'expliquer avec eux, ils étaient bornés. 


Je peux comprendre la position des supporters mais j'aurais aimé qu'ils se fassent leur avis, pas sur des propos que j'avais tenu 6-7 ans en arrière, mais plutôt sur mes performances que j'allais montrer sur le terrain. C'est dommage ! Ça aurait pu permettre de me relancer et de prolonger ma carrière dans un grand championnat. C'est comme ça, il faut faire avec. 

Ce n'est pas moi qui ai décidé de repartir. Ils m'appellent et me disent de venir à Saint-Étienne. On est au courant des banderoles déployées dans la ville, au stade etc. On en parle avec le président Roland Romeyer et il me dit : "ne t'inquiète pas. C'est juste une poignée de supporters. On va s'en occuper, on va parler avec eux. Tout va rentrer dans l'ordre." L'équipe était en stage à Toulouse je crois. Je les rejoins là-bas et je m'entraîne avec eux. Il y avait un match deux jours après. Veille de match tout va bien, je récupère mes équipements, mon maillot. J'ai encore mon maillot avec le numéro 26, Mounier. La veille de match à l'hôtel, le coach m'appelle avec Dominique Rocheteau, le président, le responsable sécurité et ils m'expliquent que ça ne va pas être possible que les supporters ont dit qu'ils ne voulaient pas me voir jouer avec le maillot, que si c'était le cas, ils allaient envahir le terrain, faire arrêter le match. On jouait en Europe quelques jours après et ça allait être pareil. Il ne fallait surtout pas que je rentre car je ne pouvais pas faire trois clubs en une saison. Ils m'ont dit que ça ne pouvait pas se faire après avoir discuté avec les supporters. Ils sont venus à je ne sais pas combien à L'Étrat. Ils ne voulaient absolument pas que le deal se fasse. Il a fallu chercher un club dans l'urgence. Heureusement, j'avais une petite cote en Italie. J'ai signé à l'Atalanta avec qui j'ai peu joué, mais j'ai énormément appris. J'ai côtoyé de supers joueurs. On avait fini 4e de Série A. L'ASSE est descendue un ou deux ans après (ndlr : cinq en réalité) en D2. Des fois, le karma... J'y crois beaucoup. Dans la vie malheureusement, quand t'es pas bon, tôt ou tard, tu le paies. Je ne parle pas pour le club de Saint-Étienne. Au club, tout le monde était désolé et s'est super bien comporté avec moi. Aujourd'hui, dans certains clubs, tu as des supporters qui prennent beaucoup de place. Il faut qu'ils sachent rester à leur place."

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