Observé, Krasso a changé son jeu à la demande de Batlles
En retrait dans le jeu face à Pau, Bordeaux et Amiens, Jean-Philippe Krasso a marqué le but égalisateur face au Havre ce samedi (2-2). Après avoir échangé avec son coach, le joueur a eu d’autres consignes à la pointe de l’attaque des Verts et un autre binôme au coup d’envoi : Kader Bamba.
Co-meilleur buteur du championnat avec 14 réalisations, meilleur passeur avec sept offrandes pour ses équipiers chez les Verts, Jean-Philippe Krasso apparait pour autant un peu plus en difficulté depuis la fin février. S’il n’a pas baissé le pied dans les statistiques et dans son implication sur le terrain, le meilleur joueur UNFP de L2 du dernier mois bénéficie d’un traitement spécial de la part de ses adversaires. En effet, identifié comme la principale menace du côté de l’ASSE, l’attaquant des Verts peine à faire parler ses qualités de dribble et de jeu dans les petits espaces, souvent marqué par deux joueurs adverses dès qu’il touche le ballon.
En ce sens, Laurent Batlles a échangé avec son joueur pour s’adapter à ce nouveau statut en Ligue 2. En conférence de presse d’après-match face au Havre, le technicien stéphanois est revenu sur les consignes qu’il a réclamé à Jean-Philippe Krasso sur cette rencontre : "Devant, j’avais envie de changer, on en avait parlé avec le staff, Jipé (Krasso) jouait dans un rôle de numéro 10 en dessous de l’attaquant, les équipes avaient observé son jeu. On voulait le faire jouer plus haut avec un joueur comme Kader (Bamba) derrière lui, un joueur très technique. Ça nous a permis de voir le jeu d’une autre façon, on avait la supériorité au milieu, et on a fait mal à l’adversaire. Que ce soient Jipé ou Niels, s'ils restent dans leurs standards ça permettra à l’équipe de remonter au classement."
Quelques minutes plus tard, c’est le joueur à qui nous avons posé la question en zone mixte après le match nul de l’ASSE sur la pelouse du Havre : "Cela dépend des matchs. Après vu le dispositif, c’est difficile de prendre tout le monde. Il y a des matchs où on me trouve plus que d’autres. À Bordeaux j’étais plus là pour fixer dans l’axe par exemple et c’était Victor (Lobry) et Benji' (Bouchouari) qui étaient plus libres. Oui c’est flatteur d’être davantage surveillé mais c’est un peu chiant aussi (rires)."
