Ole Selnaes : Un virtuose norvégien à Saint-Étienne
Dans le cadre de l’anniversaire du club, nous revenons cette saison sur les noms et les anecdotes marquantes dans la grande histoire de l’ASSE. Retour aujourd’hui sur Ole Selnaes, un virtuose norvégien à Saint-Étienne.
Sans aucun doute un milieu de terrain qui a sa place parmi les meilleurs passés par Saint-Étienne, bien qu’il ait évolué à une époque de vaches maigres pour l’ASSE. C’était un joueur travailleur qui possédait une excellente vision du jeu. Il était capable d’effectuer des passes d’une précision surprenante.
C’est en Europa Ligue que le public stéphanois, et surtout Christophe Galtier, l’avaient découvert, alors qu’il portait le maillot de Rosenborg, le club norvégien avec lequel il débuta sa carrière. C’est avec ce club et sous le maillot vert qu’il a le mieux exprimé son talent.
Il a été élu en 2015 meilleur joueur du championnat norvégien alors qu’il n’avait que 21 ans et il connaitra à la même époque les honneurs de sa première sélection. Il en compte aujourd’hui 32 et en compterait sans doute un peu plus, si en octobre 2016, il n’avait pas pris à parti, en Azerbaïdjan, un arbitre assistant ce qui lui vaudra 11 mois de suspension. Il était déjà depuis février dans le Forez mais ne deviendra titulaire incontestable que la saison suivante. Plus tard sa complicité et ses automatismes avec Yann M’Vila feront le bonheur de Jean-Louis Gasset et du public de Geoffroy Guichard.
Malheureusement, le chant des sirènes chinoises ne tardera pas à retentir. Son salaire serait multiplié par 5 dit-on, dans l’offre du club de Shenzhen, ce que ne peut lui offrir l’ASSE bien évidemment. Il lui reste 18 mois de contrat et les dirigeants stéphanois estimeront que cela vaut 10 Millions. S’en suivront de longues et difficiles négociations, pendant lesquelles il refuse de jouer, prétextant des blessures que le club qualifiera de diplomatiques. Il le démentira bien longtemps après. Il quittera finalement l’ASSE début 2019, et d’une façon pas élégante. Il s’ennuyait dira-t-il à Saint-Étienne qu’il qualifiait de «toute petite ville» où il ne se passe rien. Une banderole installée à L’Etrat, par les supporters (les Magic Fans) demande, je cite «à ce traitre, de se casser au plus vite».
Les Magics Fans ont un message pour Selnaes
— Gaël (@GaelB42) February 2, 2019
Celui-ci est clair : "Casse toi, traître"
(@m6uss)#TeamASSE #ASSE pic.twitter.com/aDAE0pXtRB
Il finira par s’excuser ce qui ne calmera pas la fureur des supporters à son encontre. Un autre stéphanois le latéral Cheik M’Bengué l’accompagne et complète l’accord conclu pour son transfert. Son départ en Chine a sans doute renfloué son compte en banque, mais il a été plutôt néfaste à sa carrière sportive. Il en repartira au bout de trois ans, après avoir terminé son contrat par un prêt, au Hebei FC. Triste constatation, les deux clubs chinois dans les lesquels Olé Selnaes a évolué, ont aujourd’hui disparu. C’est en Suisse, au FC Zurich, qu’il pensait se relancer, mais il n’y restera qu’une saison. Il est désormais de retour dans le club de Rosenborg, où tout avait commencé.
L’ASSE aurait sans doute été pour lui un bon tremplin vers une carrière bien plus prestigieuse, si Saint-Étienne n’était pas « une si petite ville » ! Les supporters stéphanois conserveront de lui le célèbre "Shalalalalalala" qui descend fréquemment des travées de Geoffroy-Guichard désormais.
Ils ont fait l’histoire de l’ASSE :
- Laurent Henric : le premier rempart vert
- Yvan Beck : le premier vert en équipe de France
- Vladimir Durković : un immense défenseur vert au destin tragique
- Lubomir Moravcik : Beau comme Lubo', magique comme Moravcik
- Jean-Philippe Primard : ballon d'Or de la fidélité
- Robert Héliès : de dernier rempart vert à grand arbitre international
- Gérard Farison : d'enfant de Sainté à chouchou de Geoffroy-Guichard
- Georges Polny : Un des plus grands palmarès de l'ASSE
- Ignace Tax : Une star à Geoffroy-Guichard