Piazza : "On aurait joué de la même façon, même sans être payé"
Présent lors de l'inauguration du Musée des verts, Oswaldo Piazza s'est confié dans le Journal le Monde. L'ancien joueur de l'AS Saint-Étienne a évoqué l'identification de l'équipe à son public à l'époque de gloire du club. Un sentiment très fort qu'il décrit, et qui n'existe plus aujourd'hui selon lui.
Difficile de ne pas lui donner raison... "Aujourd'hui, j'entends que Saint-Étienne a le meilleur public de France. Sans entrer dans le jeu de la comparaison, l'identification était bien plus forte à notre époque. Eux s'identifiaient à nous, et nous à eux. Il y avait une sorte de souffrance mutuelle. Quand on prenait un but, on était tristes. Pas parce que l'équipe était menée, mais parce que notre équipe, notre club étaient menés. On était passionnés, et même si les dirigeants avaient décidé de ne plus nous payer, on aurait joué de la même façon. On savait qu'on n'avait pas une belle ville, mais que les ouvriers qui l'habitaient se levaient à 4 heures du matin pour aller acheter leurs billets. C'est cette identification qui nous a rendus bien plus forts et nous a permis de renverser des montagnes. Quand on perdait un match aller en prenant une raclée, en se faisant promener, on finissait par se qualifier chez nous grâce à un sacrifice, un tempérament, une envie hors du commun. Mais certainement pas par du beau football."
Difficile de ne pas lui donner raison... "Aujourd'hui, j'entends que Saint-Étienne a le meilleur public de France. Sans entrer dans le jeu de la comparaison, l'identification était bien plus forte à notre époque. Eux s'identifiaient à nous, et nous à eux. Il y avait une sorte de souffrance mutuelle. Quand on prenait un but, on était tristes. Pas parce que l'équipe était menée, mais parce que notre équipe, notre club étaient menés. On était passionnés, et même si les dirigeants avaient décidé de ne plus nous payer, on aurait joué de la même façon. On savait qu'on n'avait pas une belle ville, mais que les ouvriers qui l'habitaient se levaient à 4 heures du matin pour aller acheter leurs billets. C'est cette identification qui nous a rendus bien plus forts et nous a permis de renverser des montagnes. Quand on perdait un match aller en prenant une raclée, en se faisant promener, on finissait par se qualifier chez nous grâce à un sacrifice, un tempérament, une envie hors du commun. Mais certainement pas par du beau football."