Pression, frustration, Bajic se confie sur sa situation
Discret dans les médias, Stefan Bajic a répondu aux questions de Goal. L'occasion d'en savoir plus sur ce pur produit du centre de formation qui a connu, au même titre qu'Etienne Green, des derniers mois agités.
Présenté comme le successeur de Stéphane Ruffier, Stefan Bajic n'a pas encore passé ce cap et reconnaît que cette pression a pu à un moment donné l'inhiber : "À l'époque, dans la hiérarchie, j'étais derrière Nathan Crémilleux et Etienne Green. Puis j'ai commencé à faire des sélections Équipe de France et grâce à mes performances, je suis passé devant. Quand tu passes devant certains gardiens qui étaient eux aussi internationaux et que tu fais des bonnes performances, l'attente grandit et les gens attendent beaucoup. Ce surnom de successeur de Ruffier, c'est flatteur, car ça montre que les gens ont confiance en toi, mais en même temps ça te met une pression qui, quand tu es jeune, m'a peut-être un peu perturbé."
La saison dernière, alors qu'il est amené à prendre la succession de Jessy Moulin, Bajic se blesse ce qui permet à Etienne Green de faire ses débuts, on connaît la suite... Un moment difficile à vivre pour Stefan Bajic qui a depuis digéré cet échec : "Ce n'était pas un moment évident. Ça a été le premier coup dur que j'ai connu dans ma jeune carrière. Je suis toujours passé devant les autres gardiens et c'est la première fois que l'on m'est passé devant. Durant toute cette saison (2020-2021), j'étais numéro 2 et j'ai énormément travaillé pour progresser et essayer d'avoir cette place de numéro 1. Et puis se faire prendre cette place sur une blessure, dans un contexte très particulier : Jessy Moulin se blesse, pareil pour moi, dans la foulée Etienne (Green) joue et est très bon. Mais je me suis relevé, j'ai pris du recul. Les vacances m'ont fait du bien aussi pour évacuer et cette saison, je suis encore numéro 2 mais dans un esprit beaucoup plus apaisé. C'est mon ego qui a pris un coup. Ce n'est pas une question de gestion sportive. Le coach fait ses choix et il faut les respecter. Je suis un compétiteur et le fait de perdre sa place, j'ai vu ça comme un échec."