Puel : "En juillet 2022, une nouvelle page va s'ouvrir pour l'ASSE"
Claude Puel a répondu aux questions du Progrès pour remettre certaines choses dans leur contexte concernant le club notamment en rapport avec les finances de l'AS Saint-Etienne.
Dans un premier temps, Claude Puel a tenu à rappeler l'état dans lequel il a trouvé le club à son arrivée : "À mon arrivée en octobre 2019, nous étions vingtièmes du championnat avant le coup d’envoi du premier match. Beaucoup l’ont oublié [...] Oui, l’ASSE finissait sur une belle saison mais avec un modèle à risque dans la mesure où le club s’était endetté, avait élaboré un groupe d’expérience mais qui ne permettait pas d’avoir un futur. Il y avait eu des emprunts pour maintenir une certaine masse salariale et faire venir des joueurs. Or, on ne peut pas vivre par procuration. C’était intenable. De plus, il n’y avait pas de jeunes capables de combler des déficits au mercato hivernal, en cas de difficultés financières. Dès le départ, il m’a fallu trouver des solutions."
Claude Puel, manager général de l’#ASSE : « J’assume les risques »
— Le Progrès - ASSE (@leprogres_asse) July 15, 2021
👉 Juste avant d’affronter Bourg-Péronnas, ce vendredi à L’Etrat, et Grenoble, samedi à Andrézieux, le manager général stéphanois a pris le temps de revenir sur son projet à l’ASSE. https://t.co/b0OJp4wcgP
Les solutions sont notamment venues du centre de formation de l'ASSE : en lançant bon nombre de jeunes, Puel a permis au club de créer des actifs, pouvant ensuite rapporter gros au club sur le marché des transferts et combler la situation financière extrêmement délicate dans laquelle il se trouvait : "Il était important d’intégrer très vite des jeunes. Je ne lance pas de jeunes parce que j’aime les jeunes, j’essaie d’analyser, savoir où on est, savoir comment on peut réguler la situation, en sachant que c’est hyper difficile de lancer des jeunes car il y a une certaine pression et une attente de résultats parce qu’on est à Saint-Étienne mais la situation nous obligeait à faire cette démarche-là.
À l’été 2020, sans nouvelle possibilité financière, sont venues se greffer la pandémie et la perte du diffuseur. C’est inédit. Il a fallu se résoudre à perdre Wesley Fofana même si je voulais faire l’équipe autour de lui. Le fait de lui faire passer des caps nous a permis de bien le vendre mais il fallait très vite annoncer que l’argent servait à faire vivre le club et combler les déficits."
La saison dernière a été la démonstration parfaite de ce modèle qu'on appelle le "projet Puel" : "Le constat de cette saison, c’est qu’on a créé des actifs et que beaucoup de joueurs ont désormais des profils intéressants et représenteront dans le futur des mannes financières importantes pour le club."
Cette situation difficile et pas vraiment viable devrait durer encore une saison, avant que l'ASSE ne se remette à flot selon Claude Puel : "On ne cache pas qu’il reste une saison difficile. En juillet 2022, une nouvelle page va s’ouvrir pour l’ASSE avec des possibilités d’investissement parce qu’on aura rétabli les équilibres financiers. Jusque-là, il va falloir se battre sans possibilité d’un recrutement digne de ce nom. C’est assumé". D'ici là, le contrat de notre manager général aura expiré (il est lié avec le club jusqu'en juin 2022), l'avenir reste flou : "Je suis complètement focalisé sur ma mission : aider ce club à se développer dans la situation qui lui est imposée. C’est très dur pour mon staff, les présidents, les supporters. Il y a des moments très difficiles et parfois quelques belles récompenses. C’est un projet tellement dur et exigeant que je ne me projette vraiment pas sur mon contrat."