Puel veut rendre un club "neuf" en fin de saison
Claude Puel s'est longuement entretenu dans les colonnes du journal L'Équipe où il est notamment revenu sur les ventes salvatrices de la saison dernière ainsi que sur le projet qu'il mène depuis son arrivée plus généralement.
Claude Puel : "Il y avait une exigence de la DNCG de réduire la masse salariale. À chaque fois, la priorité a été de sauver le club. Si on n'avait pas développé puis vendu Wesley (Fofana) et Franck (Honorat), où serait l'ASSE ? Il y a des priorités. Ça ne fait pas plaisir de dire aux agents que ce serait bien si leur joueur pouvait trouver une porte de sortie. En termes de management, une fois le mercato fini, s'ils sont encore là, il faut leur dire d'avancer et de batailler pour le club... C'est une situation très complexe, vraiment pas évidente."
Le coach est revenu sur les critiques que cela engendre : "C'est le football. Tu es 19e, 20e, on dit que tu n'es pas crédible, pas audible. Mais il faut dépasser le cadre du résultat, prendre de la hauteur, car on est à la croisée des chemins. L'enjeu, c'est qu'à la fin de la saison, on soit en Ligue 1, en ayant créé des actifs. C'est ça, la priorité. Ceux qui seront aux manettes auront la possibilité de bâtir dessus. Si on arrive à tenir le deal, on rendra un club neuf, qui pourra réinvestir, qui aura vécu des choses difficiles mais qui pourra s'inscrire dans le futur avec des ressources, des compteurs remis à zéro. C'est particulier de dire ça.
Pour l'opinion publique, un club 19e ou 20e ne vaut rien. Mais en termes de ressource pour l'avenir, c'est plus intéressant pour un acheteur de reprendre un club qui vient de se maintenir avec des actifs que d'en prendre un qui vient de faire un super résultat mais creusé de déficits et sans actif. C'est paradoxal, mais c'est la vérité. Après cette saison, le club sera neuf. Il repartira sur des bases extraordinaires d'investissement futur."
