Quand le Roi Pelé affrontait une sélection de l'ASSE et de l'OM
Le Roi Pelé, le père du football moderne nous a quitté le 29 décembre dernier à l'âge de 82 ans. L'icône brésilienne avait par le passé croisé la route d'une sélection de l'AS Saint-Étienne et de l'Olympique de Marseille.
Le joueur brésilien considéré par beaucoup de spécialistes et suiveurs du football comme "le plus grand joueur de l'histoire" avait en effet croisé la route de certains joueurs de l'AS Saint-Étienne. C'est un match amical à l'initiative de "Télé 7 jours" qui fêtait ses dix ans en 1971 qui est organisé en France avec la venu de l'équipe de Santos où évolue Pelé à l'époque, comme le rappelle le blog de Thierry Clémenceau "Sur la Route des Verts". En ce qui concerne l'opposition à l'équipe de Santos, trois propositions retiennent l'attention : l'équipe de France, l'AS Saint-Étienne (renforcée par quelques éléments du championnat de France) ou encore une sélection française à laquelle viendraient se joindre deux ou trois talents étrangers évoluant dans le championnat de France.
C'est finalement une "entente" entre l'AS Saint-Étienne et l'Olympique de Marseille qui affrontera le grand Pelé le 31 mars 1971 au stade Yves-du-Manoir de Colombes. Dans celle-ci figure notamment Salif Keïta, très grand joueur de l'AS Saint-Étienne de l'époque. Présent sur le plateau de TL7 pour Club ASSE ce mardi, Pascal Pacaly auteur de "La vie en Vert" s'est exprimé sur cette rencontre : "Comme l'ASSE avait été quatre fois championne de France, c'était tout naturel de faire venir le grand Santos de Pelé contre l'ASSE. Il y a eu pas mal de tractations pour mettre des joueurs de Marseille. (...) Pour l'anecdote également, c'était la première fois que l'on jouait en nocturne. C'était également très "show-biz" puisque l'organisateur connaissait Alain Delon, Pierre Perret... Il y avait aussi Brigitte Bardot qui avait un peu éclipsé le coup d'envoi qui avait dû être retardé avec tous les journalistes qui étaient venus sur le terrain la prendre en photo.
Le match se termine sur un 0-0, ce n'est pas un match terrible en fait (la sélection de l'ASSE et de l'OM s'était imposée aux pénaltys 3-1, ndlr). Il y a quelques occasions et en ce qui concerne Pelé, on va dire que ce n'est pas son jour. À la fin du match, Pelé vient saluer dans les vestiaires tous les joueurs stéphanois et marseillais, ce qui avait été apprécié de tous les joueurs. Le grand fan de Pelé à l'ASSE, c'était justement Salif Keïta qui était très déçu de ne pas pouvoir échanger son maillot avec lui à la fin (Francis Camérini l'avait récupéré, ndlr). Keïta avait été très bon, le Marseillais Magnusson en parle à la fin du match en disant qu'il ne fallait pas qu'on lui parle de Pelé mais plutôt de Keïta qui avait été meilleur sur ce match-là."
Joint par TL7, Hervé Revelli revient sur une autre anecdote en marge de cette rencontre. Il avait reçu le trophée de meilleur joueur du championnat... des mains de Pelé : "Je n'y croyais pas. Quand ils sont venus me trouver dans le vestiaire en me disant que le trophée du meilleur joueur du championnat 1970 va m'être remis par Pelé quoi ! Une demi-heure avant, ils sont venus me chercher dans le vestiaire et c'était fantastique ! Il était à l'aise comme s'il me connaissait depuis 10 ans. Je crois qu'il y en a qui devraient prendre de la graine parce que certaines vedettes du football se prennent le chou comme on dit. Je crois que de ce côté là, Pelé est toujours resté le même. Il sait d'où il venait. Même si à l'époque il y avait moins de télés, moins de journaux aussi, on suivait le football, la Coupe du Monde notamment donc automatiquement je savais qui était Pelé. Quand je l'ai rencontré, il était champion du monde. J'avais rêvé de ce jour-là parce que je l'avais vu jouer. On ne regarde que le footballeur, mais ce qu'il a fait à côté du football, c'est aussi important. Il a toujours aidé les gens."
