Quels bilans pour les joueurs prêtés par l'ASSE l'été dernier ?

Louis Mouton : C'est sans aucun doute celui qui connait la plus grande réussite dans son prêt. Arrivé du côté de Pau au milieu du mois d'août, il s'était montré décisif dès sa troisième apparition en délivrant une passe décisive à Sylla face à Rodez. Le milieu de terrain prêté par l'AS Saint-Étienne sans option d'achat a ajouté deux passes décisives à son compteur en Ligue 2 avant la trêve en étant très souvent titulaire. Il a également marqué à deux reprises en Coupe de France lors des trois tours joués par les Palois dans la compétition. Sa seconde partie de saison a été perturbée par une blessure. Il a donc moins joué mais sort d'un prêt réussi. Toutes compétitions confondues, Louis Mouton compte 30 apparitions avec deux buts inscrits et trois passes décisives distribuées. 

Yanis Lhéry et Mathys Saban : Tous deux prêtés au Luxembourg, respectivement au FC Progrès Niederkorn et à l'Union Titus Pétange, Yanis Lhéry et Mathys Saban ont eu du mal à s'imposer dans leur club avant la trêve. Les titularisations des deux joueurs dans leur club respectif se comptaient à l'époque sur les doigts de la main en compétitions officielles. Yanis Lhéry était néanmoins fréquemment présents sur les feuilles de match de son club en tant que remplaçant ce qui n'est pas le cas de son ancien compère d'attaque en jeune à l'ASSE, Mathys Saban, qui y est présent quant à lui que très rarement. 

Concernant plus spécifiquement Yanis Lhéry, le jeune attaquant de l'AS Saint-Étienne (20 ans) avait ouvert son compteur but avec son nouveau club en Coupe de Luxembourg, inscrivant quatre réalisations contre la modeste équipe d'Heiderscheid étrillée 11 à 0. La suite comme nous l'écrivions fut bien plus compliquée. Un temps de jeu qui diminue, des petits pépins physiques et une volonté de son club de casser le prêt qui se traduira par un article l'annonçant partant dans la presse locale, sans que l'AS Saint-Étienne ne soit consultée sur le sujet. Faute donc d'un accord pour le faire partir, Niederkorn a conservé le joueur qui s'est justement illustré en avril dernier lors de la venue de Wiltz. Entré en jeu à la 81e minute de jeu à la place de l'unique buteur jusque-là de la rencontre, Antoine Mazure, Yanis Lhéry a, une minute après son entrée en jeu, provoqué un penalty transformé par Jarmouni (2-0). Dans le temps additionnel, le natif de Tremblay-en-France a fait trembler pour la troisième fois du match les filets adverses, en étant à la conclusion d'une belle contre-attaque. Très difficile au début, son prêt a été plus reluisant sur la fin. Il compte dix apparitions en championnat avec son club pour un seul but. 

Ça a été plus compliqué pour Mathys Saban qui n'a fait que quatre apparitions cette saison en championnat. 

Laurent Huard s'était expliqué sur l'intérêt de ces prêts à notre micro en début de saison : "La formation c’est ça : il faut franchir des marches. Il faut trouver la bonne marche à franchir pour ces jeunes joueurs, qu’elle ne soit pas trop haute mais qu’elle ne soit pas non plus trop facile parce qu’on pourrait se mentir. Jouer jeune ça en fait donc partie, comme les prêts qu’il y a pu y avoir, de Yanis Lhéry et Mathys Saban. C’est aussi une étape supplémentaire pour eux, pour aller chercher une marche plus haute derrière. Sans doute que la marche de la réserve n’était plus assez haute pour eux (...) Je ne suis pas l’expert du football international et de tous les championnats mais j’ai pu voir notamment les joueurs qui sont dans ce championnat-là. On se rapproche d’un championnat National (1), donc obligatoirement c’est au dessus de la National 3. Pour eux c’est une étape supplémentaire à franchir. Le but, c’était de les faire jouer dans une équipe première, qu’ils s’imposent dans un groupe professionnel, avec un championnat qui est aussi en développement. Maintenant, ils ont les cartes en main. (...)

On continue d’avancer sur l’accompagnement de ces jeunes joueurs. On avait beaucoup avancé sur le sujet l’an dernier, dans un premier temps sur un plan humain, puis avec du contenu et de la précision dans le développement du joueur et de l’homme. Ils font partie des joueurs qu’on va accompagner cette année. C’est un échange régulier : savoir déjà comment se passent leurs premiers jours. Il y a une relation avec une personne du club, c’est une accroche. Il va y avoir un suivi, ils seront vus en match, on ira les voir aussi parce qu’on a créé une relation humaine avec ces joueurs du club. C’est nécessaire et ce sera fait."