Qui es-tu Pierre Mauroy ?
Il faut le préciser, la décision de donner le nom de Pierre Mauroy, au nouveau grand stade de Lille, n’avait pas fait, en son temps, l’unanimité. Ce n’était pas la personne de l’ancien maire de la ville qui était en cause. Certains prétendaient que cela empêcherait une possibilité d’associer le nom d’une société, privant ainsi la ville de revenus conséquents. D’autres rajoutaient, que l’ancien premier magistrat de la capitale nordiste ne s’intéressait pas vraiment au football.
Né en 1928 à Cartignies, une petite commune du Nord, fils d’instituteur, il deviendra lui-même enseignant au début des années 50. Très tôt engagé en politique, il entre après la guerre dans le mouvement des jeunes socialistes dont il deviendra président. Il est le fondateur de la fédération, toujours existante, d’éducation populaire Léo Lagrange, destinée à créer en France des clubs de loisirs associatifs. C’est en 1973, alors qu’il est premier adjoint, qu’il est appelé à remplacer le maire de la ville de Lille. Il sera élu quatre fois dans cette fonction tout en étant député du Nord et plus tard sénateur.
Pierre Mauroy reste pour beaucoup de Français, comme le premier chef de gouvernement de la gauche revenue aux affaires, avec l’élection de François Mitterrand en 1981. Sous son ministère, différentes réformes virent le jour, entre autres la 5 ème semaine de congé, l’abolition de la peine de mort ou la très contestée, par certains, semaine de 39 heures. En désaccord et en conflit avec François Mitterrand, il sera poussé vers la sortie en 1984 et remplacé par Laurent Fabius. C’est en devançant son successeur à Matignon, également candidat, qu’il sera élu 1er secrétaire du parti socialiste en 1988. Il le restera jusqu’en 1992 et, deviendra pendant 7 ans, président de l’Internationale Socialiste, qui regroupe une grande majorité des partis socialistes du monde.
Il abandonne la mairie de Lille en 2001 et se retirera progressivement de la vie politique, non sans avoir connu quelques soucis judiciaires pour une affaire d’emploi fictif. Il décède d’un cancer le 7 juin 2013 et c’est 2 semaines après que le « Grand stade de Lille métropole » prend son nom. Celui que l’on surnommait, « gros quinquin », avait pourtant, au départ, était réticent à sa construction, jugeant ce projet beaucoup trop ambitieux et disproportionné.