Saïdou Sow, sur les traces de William Saliba
On se demande déjà qui sera le prochain ? Qui sera celui qui sortira du centre de formation pour intégrer l'axe central stéphanois ? Guidés par les trajectoires de Wesley Fofana et William Saliba, nombreux sont candidats au poste. Parmi eux, Saïdou Sow, né en juillet 2002. Portrait.
Lorsqu'on évoque la génération 2002, tous les regards se tournent en premier lieu vers Marvin Tshibuabua : international français, professionnel depuis 2019 et convoqué en Ligue 1 à l'âge de seize ans. Mais derrière l'ancien de l'OL se cache Saïdou Sow, de six mois son cadet. Déniché par Ludovic Paradinas en 2015, ancien scout de l'ASSE en Île-de-France, et arrivé au club en 2016, le jeune défenseur originaire de Gagny en Seine-Saint-Denis a longtemps porté les couleurs du SFC Neuilly-sur-Marne. Souleymane Faty, son coach de l'époque se souvient : "J'ai fait pas mal d'années avec Saïdou. Je l'ai eu à l'âge de 9 ans en U10 et jusqu'à ses quinze ans. Il était déjà défenseur et au-dessus du lot. Avant son arrivée, il était dans le club voisin (l'USM Gagny, ndlr) et on avait fait un match amical contre eux. On avait très vite vu ses qualités. Il était plus intelligent que les autres, très mature, il anticipait beaucoup... À son âge, c'était rare. Techniquement, comme beaucoup de défenseurs, il devait progresser. Mais même avec nous, au fil des années, il a corrigé pas mal de ses défauts."
La suite s'écrit sous les couleurs stéphanoises. Passé par les U17R avant de connaitre le niveau national l'année suivante, Saïdou évolue désormais en U19N. Gravir les échelons n'a pas effrayé le jeune axial, loin de là. Rapidement porteur du brassard de capitaine après son arrivée dans le Forez, il ne l'a pas lâché depuis. Pas de quoi surprendre son ancien entraîneur, qui a toujours vu en lui un leadership naturel : "Il dégage un charisme, il inspire confiance. Forcément, tu lui donnes les clés de ton bateau." Une observation également faite par Jean-Luc Dogon, technicien du groupe U19 à l'ASSE. Lui, comme ses prédécesseurs, a décidé de confier le brassard au Séquano-Dionysien d'origine, une responsabilité loin d'être anodine dans cette catégorie d'âge.
"Avec Saïdou, on s'est dit, lui, c'est sûr, il va y aller là-haut"
Du côté du SFC Neuilly-sur-Marne, l'évolution de Saïdou ne surprend guère. Car déjà dix ans ans plus tôt, même entouré d'excellents joueurs, il avait su se démarquer : "Dans cette génération là, j'ai pas mal de ses coéquipiers qui sont en centre de formation maintenant. J'en ai même un qui vient de signer professionnel il y a quelques mois. Ils avaient tous vocation à aller loin. Et Saïdou, c'était la personne en laquelle j'avais le plus confiance pour aller tout là-haut. Avec lui, on s'est dit, "lui, c'est sûr, il va y aller là-haut." On n'a pas de doute. Avec sa force mental et son abnégation, je pense qu'il va aller loin. S'il a sa chance, je pense que ça peut matcher. Ensuite, c'est compliqué de le déloger. À l'époque, c'était déjà pareil. Il est venu par la petite porte mais il s'est vite imposé" explique Souleymane Faty.
Pour s'imposer, Saïdou Sow a de quoi s'inspirer. Originaire, comme lui, de Seine-Saint-Denis, vainqueur, comme lui, de la Coupe 93 plus jeune, William Saliba représente un bel exemple de réussite. Forcément, du côté de Neuilly-sur-Marne, le parallèle est fait : "Je crois qu'ils se sont déjà affrontés, ils se connaissent très bien. J'espère que Saïdou s'inspire de William. Le même parcours, c'est ce qu'on lui souhaite." Et nous donc.