Sanou a vécu "des choses vraiment pas bien" à l'ASSE
Passé par l'institut de formation de footballeurs africains (IFFA) de Matourkou, centre parrainé et financé en partie par l'AS Saint-Étienne depuis 2007, Germain Sanou a fait ses gammes en France dans le Forez après un essai fructueux chez les Verts comme il le raconte dans un entretien accordé à 13 heures foot.
"On était trois de ma promotion mais je suis le seul à être resté et à avoir signé stagiaire. J’avais 17 ans et je suis venu en septembre. En décembre, j’ai dû rentrer au Burkina pour renouveler mon visa. Quand je suis revenu en janvier à Saint-Étienne, le froid, c’était terrible. Je voulais rentrer chez moi. Mais je me suis accroché. J’ai passé trois ans à Saint-Étienne. Je pense avoir fait ce que j’avais à faire, je n’ai pas de regret même si cela s’est mal fini."
Performant avec les U19 du club ainsi qu'avec la réserve, Germain Sanou ne passe pourtant pas le cap de l'équipe professionnelle : "Il y a des trucs qui se passent dans les coulisses, je ne peux pas tout raconter. Mais j’ai vécu des choses vraiment pas bien. Certaines personnes ont raconté que je n’étais pas assez fort mentalement, des trucs de ce genre. Je n’en veux pas à Saint-Étienne, mais juste à ces gens. J’ai peut-être eu tort de partir au conflit. Avec le recul et l’âge, j’ai compris que ce n’était pas la bonne solution."
Roland Romeyer confiera dans les colonnes du média burkinabé Sidwaya : "On avait beaucoup d’espoir en lui, mais il n’a pas le mental du haut niveau. Ça se passe simplement dans la tête alors qu’il vient d’un milieu modeste et il avait la possibilité de devenir un grand gardien. Il n’a pas la volonté de se battre et pour nous, c’est une grande déception."
Le joueur ne lui en tient pas rigueur et estime beaucoup le président du directoire de l'ASSE : "Roland Romeyer c’est comme mon père. Ce n’est pas ce qu’il pensait vraiment de moi. C’est un discours pour parler aux médias, téléguidé par le coach (NDLR : Christophe Galtier). Sportivement, j’avais été sérieux et montré quand même un peu de mental pour arriver d’Afrique."
C'est justement le dirigeant stéphanois qui va l'aider à rebondir après son passage dans le Forez, en le poussant vers un club partenaire du club, la JA Drancy : "J’ai eu des propositions mais j’ai été déçu par certaines personnes. J’avais 20 ans, de l’envie et des ambitions mais on m’a mis des bâtons dans les roues. Ça m’a un peu dégoûté du foot. C’est Roland Romeyer qui a parlé de moi aux dirigeants de Drancy. C’est bien la preuve qu’il ne m’a jamais lâché et qu’on était resté en bons termes malgré ce qu’il s’était passé à la fin."
Désormais âgé de 31 ans, le gardien international burkinabé s'est fait un nom au niveau National, oscillant entre la N3 et la N1 sous les couleurs de Drancy, Beauvais puis le Paris 13. Retrouvez l'entretien complet en cliquant ici.