Soucasse : "Je n'ai jamais fui mes responsabilités"

Il n'y aura pas de décisions immédiates, dans ces moments-là il n’y a jamais de jugement juste. Après une forme de déroute comme ce soir, elle n'est jamais bonne conseillère. On va discuter entre nous, on a une chance si je puis dire, c'est qu'il y a une trêve qui se propose. Le club sera en capacité et aura la volonté de renforcer cette équipe. Aujourd’hui il faut faire le constat clair et évident qu’on n'a pas trouvé les solutions pour présenter au public qui soutient ce club de manière admirable, une équipe satisfaisante. Il faut faire le nécessaire pour apporter à Laurent (Batlles) le maximum de solutions pour que l'équipe reprenne le cours qu’on est droit d'attendre. Je suis déçu et abattu, j'ai le sentiment de responsabilité, cela ne peut pas être autrement, je suis là pour l’assumer. C’est une défaillance certes collective mais je ne suis pas là pour me cacher derrière mon petit doigt. Je suis aux cotés de Laurent (Batlles), aux côtés des salariés. J'ai entendu les critiques, les chants... Quand on aime son club, ce qui est mon cas, soit on baisse la garde et va chercher 10 000 responsabilités, ce qui est l'arme des faibles et on va l’éviter, on va tous ensemble voir comment on va reprendre le cours d’un projet collectif avec une exigence individuelle plus importante. Le constat c'est qu’on n’est pas au rendez-vous, tout autre position que celle là ne me semblerait pas juste. Je vais essayer de trouver des solutions, mais pas seul parce que je ne suis pas un magicien. Il faut trouver des solutions le plus rapidement possible.

Vous savez, cela va faire longtemps qu’on se connait et qu’on est dans ce milieu. Si on n’est pas capable d’entendre les critiques et d’être à des places à risque il ne faut pas être là. Je n’ai pas eu de contact avec les actionnaires, je pense que le club a besoin d’aller mieux, dans les limites de mes fonctions, je vais pour ma part pour chercher et mettre en oeuvre les solutions pour améliorer ce projet. Laurent (Batlles) en fait partie, on doit redonner un peu de plaisir à tous ces supporters malmenés depuis de nombreuses années. On ne s’honore pas quand on cherche des coupables où il n’y en a pas et on ne s'honore pas quand on pense qu’on n’a pas une part de responsabilité dans ce qu’il se passe. Je n’ai jamais fui mes responsabilités."

À la question de savoir si les actionnaires pouvaient prendre la décision de se séparer du président exécutif de l'ASSE voire de Laurent Batlles, Jean-François Soucasse répond : "Encore une fois je ne suis pas un actionnaire du club, ils ont des positions à prendre. Pour ma part cela fait de longs mois que je suis ici, tous les matins je me pose des questions, comment on va être meilleur, comment on va trouver des solutions. Quand je suis arrivé c’était déjà compliqué, le sport de haut niveau est tellement compliqué que si on commence à avoir un état d’âme et faire de la politique on s’éloigne de l’objectif."