Un changement de système à prévoir à l'ASSE ?
C'est un sujet qui fait beaucoup parler du côté des supporters des Verts : le système de jeu de Laurent Batlles. Le 3-5-2 utilisé par le coach stéphanois revient en effet dans beaucoup de discussions dans le Forez.
Si c'est avec ce système que les Verts ont su redresser la barre en seconde partie de saison dernière, certains suiveurs restent septiques, estimant que l'AS Saint-Étienne encaisse encore trop de buts. Meilleure attaque la saison dernière avec 63 buts marqués, les Verts étaient également la troisième pire défense avec 57 buts encaissés.
En l'absence de forces vives sur les postes de pistons, Laurent Batlles a révélé en conférence de presse ce jeudi, avoir beaucoup hésité à troquer son système : "En toute honnêteté, on s'est vraiment posé la question avant le match de Grenoble. On a passé presqu'une après-midi à regarder beaucoup de choses et à se demander ce qu'on faisait, si on changeait ou pas. On a fait toute la préparation comme ça (en 3-5-2, ndlr). Quelle était la meilleure solution ? Changer un joueur poste pour poste ou alors changer de système mais ça voulait dire que je changeais deux à trois postes... Avec le recul ça aurait pu être à trois minutes près intéressant, trois minutes après c'était différent."
Par la suite, le coach a confirmé que cette réflexion concernant un éventuel changement de système était toujours sur la table. Il faut dire que si l'ASSE n'avait déjà pas beaucoup de solutions sur les côtés face à Grenoble, avec la potentielle absence de Cafaro, incertain car touché au niveau du cou, les solutions seraient plus que restreintes dans ce secteur de jeu pour l'entraineur des Verts.
Cependant, Laurent Batlles a rappelé que sur le but encaissé, les Verts étaient en supériorité numérique et qu'ils ont mal su gérer cette situation : "Sur le but qu'on encaisse, on est à cinq contre trois, quand on le travaille à l'entrainement il n'y a pas de but. En match, je me garderais de dire certaines choses, mais il y en a qui n'ont pas été bien faites." De plus, le côté hybride de son système peut permettre de pallier certains déséquilibres avec notamment la polyvalence de Thomas Monconduit : "Thomas (Monconduit) ça peut m’amener une façon différente d’aborder certains matchs, en le faisant évoluer à la fois en transition offensive, un peu plus haut, et en transition défensive, un peu plus bas. J’ai des joueurs performants aussi derrière, il faut qu’on voit les qualités de chacun et les associations."
Au niveau du milieu de terrain, les possibilités sont nombreuses également pour Laurent Batlles : "On était parti sur le fait de jouer avec deux attaquants et un dix même si on sait qu’on peut également jouer avec trois milieux, et mettre ou un dix ou deux attaquants avec eux. Ça dépendait des spécificités de chaque joueur. Aujourd’hui, notamment au milieu de terrain, j’ai plusieurs possibilités. On peut aussi jouer avec deux six ou deux dix. Comme l’année dernière, ça dépend de ce que proposent les équipes adverses, pour les mettre en difficulté en fonction de notre positionnement au milieu de terrain. (...)
Ça dépendra si les équipes adverses jouent à cinq et puis selon les performances de nos joueurs. Vous savez très bien qu’à un moment donné, à partir du moment où vous avez trouvé une équipe qui est performante, qui prend des points et qui gagne des matchs, vous n’avez pas particulièrement envie de la changer. C’est ce qui s’est passé sur la deuxième partie de saison dernière, avec huit ou neuf joueurs qui ont fait quasiment 90% du temps de jeu. Aujourd’hui, c’est ce qu’il faut qu’on arrive à trouver. Je lisais un article sur Franck Haise qui disait que lui il jouait avec plus ou moins 13 ou 14 joueurs qui faisaient environ 95% du temps de jeu. Aujourd’hui, c’est ce qu’on voudrait avoir, une équipe plus ou moins établie. C’est comme ça qu’on arrive à performer."
Laurent Batlles compte également sur l'apport de son banc de touche : "L’idéal c’est que les joueurs qui sont sur le banc soient aussi bons que ceux sur le terrain, que ça ne change pas votre qualité de jeu. L’année dernière, quand on a performé, on faisait rentrer n’importe quel joueur, ça ne changeait pas notre façon de jouer. De temps en temps, ça a même amélioré l’équipe et c’est ce qu’il faut arriver à avoir. C’est comme ça que l’effectif a été construit."
Si un changement de système à long-terme ne semble pas envisageable à l'AS Saint-Étienne, elle qui a travaillé toute sa seconde partie de saison ainsi que lors de la préparation en 3-5-2, à court terme ça pourrait être le cas selon les joueurs que Laurent Batlles aura à sa disposition. Les présences ou non de Mathieu Cafaro et de Niels Nkounkou dans le groupe pour Rodez donneront déjà des indications.