Un joueur formé à l'ASSE fracasse Elie Baup

Anciens Verts | Publié le par Joris | 7 commentaires

Formé à l'AS Saint-Étienne, Idriss Ech-Chergui n'avait pas été conservé par le club stéphanois à la suite de la saison 2005-2006. Une situation qui demeure un regret pour le joueur de désormais 37 ans. 

Alors qu'Ech-Chergui avait signé un contrat professionnel au moment où Frédéric Antonetti était encore l'entraineur des Verts, ce dernier avait été limogé l'été suivant la montée en Ligue 1. Un épisode sur lequel le nouvel entraineur de Strasbourg était revenu dans les colonnes de L'Équipe récemment, en se payant notamment Bernard Caïazzo : "Je tiens à préciser que je n'ai eu aucun contact avec l'AS Saint-Étienne pour y prendre d'éventuelles fonctions et je souhaite mettre un terme aux spéculations qui enflent depuis déjà quelques semaines. D'une part, je connais trop la difficulté de mon métier pour participer à de quelconques discussions alors qu'un autre entraîneur est actuellement en poste. Je ne me prêterais pas à ce jeu que j'ai moi-même déjà subi par le passé, notamment chez les Verts. D'autre part, les supporters du club connaissent les conditions de mon éviction de l'AS Saint-Étienne en 2004 (après une montée en L1), ainsi que son responsable, toujours dirigeant au club actuellement, qui a mené les intrigues, manipulations et manigances qui ont conduit à ce départ forcé. Il est totalement saugrenu de penser que je pourrais envisager de retravailler avec lui."

Elie Baup avait succédé ensuite à Antonetti et s'était assis sur le banc stéphanois pendant deux saisons. Idriss Ech-Chergui est revenu sur les relations délétères qu'il entretenait avec l'entraineur de l'époque : "À l’époque d’Antonetti, j’avais mis 22 buts en CFA, une très grosse année. Le problème, c’est qu’Antonetti n’a pas été gardé et c’est Elie Baup qui est arrivé en tant que coach. Elie Baup ne m’a pas du tout fait confiance, les jeunes on ne jouait pas du tout que ce soient Bafé, Loïc ou moi. Comme j’avais signé qu’un an, en fin d’année ils m’ont prêté à Bayonne. À la suite de ça, une semaine avant qu’Elie Baup se fasse virer, il m’a appelé pour me dire que je n’étais pas conservé. Cela m’a laissé un goût amer parce qu’Elie Baup est venu une année et n’a pas du tout compté sur les jeunes. (...) 


M’imposer en vert était vraiment mon objectif. En ayant mis 22 buts en équipe réserve, j’espérais plus. J’espérais au moins avoir deux ou trois ans de contrat quand j’ai signé pro mais à l’époque c’était compliqué donc j’ai eu qu’un an. Après Elie Baup est arrivé et franchement il nous a mis des bâtons dans les roues, surtout les jeunes. Le moindre entrainement, on était mis à l’écart. Les jeunes on ne jouait pas, il ne comptait pas sur nous. Je ne dis pas que je me serais imposé directement, mais ça aurait été bien d’intégrer petit à petit les jeunes. Ce n’était pas du tout sa philosophie. Donc mon regret, c’est d’être tombé sur Elie Baup l’année où j’ai signé pro. Antonetti c’était un entraineur qui prenait le temps de venir voir les jeunes, la réserve. On jouait d’ailleurs avec son fils Pierrick donc il venait souvent voir les matchs de la réserve et intégrait souvent les jeunes dans les séances. Elie Baup ne considérait pas les jeunes pros comme des pros. Ce qui m’a vraiment fait mal, c’est qu’il m’a mis des bâtons dans les roues et il m’a dit des phrases qui sont restées gravées pendant toute ma carrière et d’ailleurs on en parle encore avec mes parents. À l’époque j’étais jeune je ne comprenais pas trop mais il m’a dit des phrases qui m’ont traumatisées franchement. Sur le plan humain c’était très dur."

Pour Idriss Ech-Chergui, c'est même le pire coach qu'il a connu dans sa carrière : "Mon père avait vraiment été affecté. Il faut dire ce qui est : j’avais toujours fait partie des meilleurs buteurs en jeunes, et quand tu signes pro avec un coach qui te veut vraiment, Antonetti... Un mois après il se fait virer, Elie Baup arrive et cela a été horrible pour moi. La pire année de ma vie. On n’avait même pas le droit de faire des matchs à l’entrainement. Dès qu’il y avait match à l’entrainement, il nous faisait faire du physique à tous les jeunes. Il m’appelle le 22 mai le jour de mon anniversaire, je m’en souviens encore pour me dire que je n’étais pas conservé. Quelques jours après, il se faisait virer par le club. Il m’a gâcher mon aventure à Saint-Étienne, ma carrière peut-être, une année de plus peut-être où j’aurais tout fait pour jouer. Il a tout cassé ce que j’avais fait depuis l’âge de 12 ans ici. Il ne me calculait pas du tout, me considérait pas. C’est tout juste s’il me disait bonjour. C’est le pire coach que j’ai eu."

keyboard_arrow_down Commentaires (7) keyboard_arrow_down